Pour fêter l’ouverture du blog, retour sur la manipulation de l’image cinématographique.
Comme son nom vous l’indique, The Final Cut fait allusion au logiciel d’Apple qui permet de construire un film en agençant des séquences d’images mais surtout en les supprimant. The Final Cut nous plonge dans un monde (pas si éloigné du nôtre) où le rêve d’immortalité et de transmission d’une mémoire sans faille conduit la population à faire implanter aux fœtus une puce enregistrant toute sa vie à travers ses yeux. Depuis sa naissance jusqu’à sa mort, l’implant Zoé traque la moindre phrase, le moindre détail de la vie de son hôte. A la mort de la personne, l’implant est retiré et confié à un « cutter », ici Alan incarné par Robin Williams, qui va se charger de monter un film de vie présenté à l’enterrement de l’être aimé. Alan est le meilleur cutter : il fait preuve d’une empathie innée et sait rendre hommage à chaque personnalité. Le revers de la médaille ? N’importe quel mauvais aspect de la personnalité est simplement effacé… Normal. Le film de vie est financé par la famille du défunt et lui est destiné. Rassurez-vous ! Le cutter doit suivre un genre de code d’honneur, c’est motus et bouche cousue ! Mais s’il n’a pas la langue bien pendue, il a en revanche des yeux pour voir… C’est là que commencent les ennuis.
Comment peut-on changer du tout au tout le visage d’un personnage à travers les images ? Comment la peur de perdre la mémoire des êtres nous conduit-elle à en créer une fiction ? The Final Cut explore et nous ravit. Film à voir en famille, entre amis, pas de limite d’âge. Spécial j’aime les sujets ambivalents.
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